Thomas Crassat revient dans un club qu’il connait déjà très bien puisqu’il a commencé le rugby à Castelsarrasin. Il y est entré comme jeune pousse avant de quitter le club de la sous-préfecture après ses années de junior. Il est alors appelé en Senior à Beaumont de Lomagne où il enchaine les matches en Fédérale 2 avant de suivre son coach d’alors, Nicolas Crubilé, à Valence d’Agen. Il se retrouve alors propulsé en Fédérale 1 où il cumule encore les feuilles de match. Il joue jusqu’à la demi-finale pour la montée en Nationale 2 lui procurant de grandes émotions, encore plus fortes que ses débuts avec Seniors de Beaumont. Malgré ses deux matches avec les Espoirs pour autant de prestations avec l’équipe fanion, il ne garde pas un bon souvenir de cette saison qui le verra se faire opérer des ligaments croisés et terminer prématurément son année. Freiné dans sa fulgurante progression par cette blessure, il ne se voyait pas reprendre à ce niveau ayant le sentiment de ne plus avoir complètement sa place dans le groupe. C’est ainsi qu’il décide de revenir aux sources, dans son club formateur, une maison qu’il connait déjà bien après y avoir passé près de 15 ans, même s’il avait été approché par d’autres écuries. Il faut aussi dire que le jeune pilier de 22 ans y est resté en contact avec de très nombreux joueurs. C’était donc assez facile de revenir dans un groupe et une ville qui n’ont pas de secret pour lui.
Employé dans une entreprise TP sur Castelsarrasin, il a repris les entrainements sous ses nouvelles couleurs dès le début du mois de juillet, au lancement de la préparation pour la prochaine saison. Son intégration a été immédiate dans un groupe qu’il qualifie de jeune, comme s’il n’avait jamais quitté les couleurs rouge et blanche. « Heureusement qu’il y a quelques cadres pour recadrer car nous sommes beaucoup de jeunes, un peu « fouf-fou » ». Affichant 1,91m sous la toise pour 123 kg, il se concentre pour revenir au plus tôt au meilleur de sa forme et gommer les appréhensions qu’il ressent encore pour son genou. Très impatient de reprendre la compétition, il peut jouer en pilier droit ou gauche voire en deuxième ligne et veut tout donner pour atteindre dans un premier temps les phases qualificatives pour retrouver les sensations vécues dans les années passées avec les voisins tarn-et-garonnais.
Extrait de La Dépêche du Midi du 20 août 2024